Nouveau pacte financier mondial ; Du Renouveau dans les rapports Nord-Sud!

Nouveau pacte financier mondial ; Du Renouveau dans les rapports Nord-Sud!

En 48 heures d'une intense réflexion au sommet, les leaders de la planète se sont accordés sur l'absolue nécessité d'un élan de solidarité agissante, sincère et globale des pays riches à l'égard des pays en développement

Par une Correspondance particulière

En tout état de cause, un constat poignant s'est dégagé des axes du discours des différents intervenants, aussi bien à l'ouverture des travaux, le 22 juin 2023, qu'à la clôture, le lendemain, à savoir, le déséquilibre abyssal et les inégalités insoutenables, entretenus depuis les lendemains de la deuxième guerre mondiale , par le biais d'un système financier mondial dont l'architecture mise en place aura systématiquement assuré l'essor des pays du Nord. Année après année, de plus en plus riches, et grandement développés, au détriment des pays du Sud, de plus en plus pauvres. Dans le désarroi du piétinement, et confrontés, au quotidien, à la rugosité et la surenchère de rendettement, aux rigidités d'un système financier mondial impitoyable et aux affres des crises additionnelles. Crises économiques. Crises sanitaires. Crises sécuritaires. Crises inherentes à l'érosion de la biodiversité et des changements climatiques. Au rang desquelles, le Covid-19, et la guerre en Ukraine. Par les fragmentations et les craquements des économies charriés, les bouleversements au plan social et la désolation au sein des pays les moins avancés, la pandémie du COVID 19 et la guerre Russie Ukraine ont définitivement été présentés comme les derniers coups de boutoir, avant l'effondrement total des pays les moins avancés, et/ou, des pays les plus vulnérables aux changements climatiques...

Si les pays les plus avancés ne se résolvent pas à leur prêter main forte, et ce, de façon bien encadrée et harmonisée, ou alors, et surtout, si des décisions salutaires et salvatrices ne sont pas prises à l'échelle. A tout prendre ces crise de forte amplitude intervenues à un moment crucial de l'histoire, sont venues aggraver le creusement des inégalités et des déséquilibres, comme pour donner un coup de grâce, principalement aux pays africains!

RESTRUCTURATION

A Paris, les leaders de la planète ont su toucher du doigt et mettre à découvert les 2 risques majeurs auxquelles l'humanité fait gravement face aujourd'hui: le soutien insuffisant au développement et à la protection des biens publics mondiaux, faute de ressources mobilisées; la fragmentation géopolitique, au moment pré- cisément où le monde a besoin d'un multilaté ralisme efficace, optimal, et d'une coopération suffisamment renforcée, mieux que par le passé. Pour sortir de près de 8 décennies, d'impasse. A l'heure des bilans, et tous les observateurs s'accordent à le reconnaître certes, il faudra au pays africains de s'armer de patience avant de jouir pleinement des fruits de la révolution financière lancée à Paris par les 40 chefs d'Etat ayant pris part à ces assises, dont 12 leaders du continent africain, au premier rang desquels, le chef de l'Etat camerounais, S.E. Paul Biya. Pour sortir de 78 années d'impasse, les leaders du monde développé se sont accordés, et ont opté pour une refonte totale des institutions de Bretton Woods, soit la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (Fmi) la mise à disposition d'un fonds de réserve (droits de tirage spéciaux), devant être viré, par des mécanismes non encore clarifiés, des pays du Nord vers les pays du Sud. A cet effet, d'ail leurs, un chiffre a été avancé à Paris: 100 milliards d'euros. La restructuration de la dette des pays en développement La Zambie a servi d'exemple. Une bonne partie de sa dette a été restructurée.

Quand au Sénégal un autre cas , servi d'illustration de ce qui se met graduellement en place au profit des pays africains, une somme importante a été mise à disposition pour ce pays, aux fins de lui permettre de réduire ses dépenses en énergies fossiles 

En outre, de nombreux analystes sont formels à ce sujet, une orienta tion décisive a été donnée dans la capitale française. Pour l'attester, le président Emmanuel Macron, en personne, plutôt très ravi à l'issue des travaux, a indiqué w qu'un consensus général a été obtenu en vue d'une réorientation des flux financiers, en incitant au financement de la transition clima- tique. Avec, déjà en pré- vision, un agenda de réformes des institutions de Bretton Woods: l'accompagnement des pays les moins avances et les plus vulnérables au changement climatique, avec un engagement, pour la mobilisation des financements privés d'une solidarité internationale plus mar- quée, pour la restructuration de l'endettement des pays africains.

DU RESPECT DE LA PAROLE DONNÉE

Le président de la Banque africaine de dé- veloppement (Bad). Akinwumi Ayodeji Adesina, n'est pas passé par 4 chemins, au terme du sommet de Paris, pour évoquer les appréhensions des pays en développement vis-à- vis des promesses sou-vent non tenues par les pays développés: «On ne change pas le monde par les promesses mais par le respect de la parole donnée >>

Le chef de l'État camerounais a apporté la pleine caution de sa clairvoyance et de sa grande sagesse dans le concert des leaders des Nations du monde, réunis à Paris, les 22 et 23 juin 2023. Ces as sises qui ont mobilisé la planète entière, mar- queront l'histoire, sans aucun doute, quand dans 5 ans, comme l'ont indiqué de nombreux analystes, un Nouveau pacte financier mondial sera complètement mis en place, et que les pays africains. au- jourd'hui asphyxiés, tien- dront par eux-mêmes, les leviers de leur es- sor... Quant au président Paul Biya, c'est avec un sentiment du devoir par- faitement accompli, pour l'intérêt supérieur du Ca- meroun, et de l'Afrique, qu'il a participé de bout en bout, au sommet de Paris. Lui qui, en pre- mier, aura eu la clair- voyance de lancer un appel pressant, pour l'avènement du Renou- veau dans les rapports Nord-Sud.