Question foncière : La village Lognanga sur des braises
Situé dans le département du Nkam, ce petit village fait l'objet de convoitise du fait de sa grande richesse forestière et désormais classé dans le domaine privé de l'état et placé en unité forestière d'aménagement. Une situation fort embarrassante en perspective.
Les populations de Lognanga ne se doutent aucunement de l'engouement qui existe autour de leur village. En effet, depuis un moment, il existe un projet d'établissement d'un titre foncier au nom de l'état et soutenu par certaines élites et chef traditionnel sans le consentement l'ensemble des villageois. Une chose qui est incongrue car les populations font partie intégrante de ce village. Et pourtant le classement d'une forêt ne peut intervenir qu'après dédommagement des personnes ayant réalisé des investissements sur le terrain avant le démarrage de la procédure administrative de classement selon l'article 26 de la loi N° : 94-01 du 20 Janvier 1994 - portant Régime des Forêts de la Faune et de la Pêche. La situation est visiblement beaucoup plus complexe qu'elle n'en a l'air puisque selon des informations, les populations n'auront peut être plus accès à ces forêts, car selon l'alinéa 2 du même article l'accès au public dans les forêts domaniale est soit réglementé ou simplement interdit.
Il faut noter que le canton LOGNANGA fait partie du massif forestier d'ébo'o qui est placé en unité forestière d'aménagement. Dans le fond, il s'agit donc de 68, 385 hectares, répartie dans le Nkam et la sanaga maritime. Cette situation est donc alarmante car, vraisemblablement, les Banens sont sur le point de perdre définitivement leur terre. Il faut noter que de nombreux regroupements ne sont pas d'accord sur le mise en oeuvre de ce projet qui n'a pour seul but de les expatrier de leur terre.