Cameroun : un budget sans impact social

Cameroun : un budget sans impact social

Dans une lettre circulaire datée du 30 août 2023, le président de la République camerounaise, Paul Biya, a annoncé les orientations budgétaires pour l'année 2024. La circulaire, intitulé "Budget d'impact socio-économique", se concentre sur six chantiers prioritaires, dont la mise en service des grands projets de première et de deuxième génération.

Dans son article  , Louis-Marie Kakdeu, membre du Shadow Cabinet du SDF, analyse de manière critique cette lettre circulaire. Il y dénonce une politique économique qui, selon lui, est à l'origine des problèmes économiques du Cameroun.

La lettre circulaire est un renforcement de la politique de l'austérité.

Kakdeu estime que le gouvernement camerounais se concentre sur la discipline budgétaire au détriment de l'impact social du budget. Il rappelle que le pays n'a pas passé en défaut de paiement que grâce à l'aide des bailleurs de fonds internationaux.

La politique de croissance équilibrée est inefficace.

Kakdeu estime que le gouvernement camerounais essaie de faire trop de choses à la fois, sans avoir les moyens nécessaires. Il rappelle que les grands projets lancés par le gouvernement n'ont souvent pas de résultats tangibles.

L'absence de planification économique est un problème structurel.

Kakdeu estime que le gouvernement camerounais n'a pas de vision claire pour l'avenir du pays. Il rappelle que le régime Biya a mis fin à la planification économique en 1987.

L'extraversion de l'économie est une faiblesse structurelle.

Kakdeu estime que le Cameroun est trop dépendant des importations, ce qui le rend vulnérable aux fluctuations des prix internationaux. Il rappelle que le pays n'est pas capable de produire localement une grande partie des biens qu'il consomme.

Kakdeu conclut son article en affirmant que la politique économique du Cameroun est inefficace et qu'elle ne contribue pas à l'amélioration du niveau de vie des Camerounais. Il appelle les citoyens à se réveiller et à prendre leurs responsabilités pour changer la situation.

Les critiques de Kakdeu sont pertinentes et bien argumentées. Elles soulignent les principales faiblesses de la politique économique du Cameroun.

Il est vrai que la lettre circulaire du président Paul Biya s'inscrit dans la continuité de la politique d'austérité menée par le gouvernement depuis plusieurs années. Cette politique a permis de réduire le déficit budgétaire, mais elle a également eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des Camerounais.

La politique de croissance équilibrée, qui consiste à investir dans tous les secteurs d'activité à la fois, est également coûteuse et inefficace. Elle a conduit à une multiplication des projets non rentables et à une mauvaise allocation des ressources.

L'absence de planification économique est un problème structurel qui a des conséquences graves pour le développement du pays. Le gouvernement camerounais n'a pas de vision claire pour l'avenir et il est incapable de mettre en place des politiques économiques cohérentes.

L'extraversion de l'économie est une faiblesse qui expose le Cameroun aux fluctuations des prix internationaux. Le pays est dépendant des importations, ce qui le rend vulnérable à la hausse des prix des matières premières et des produits manufacturés.

Les critiques de Kakdeu sont un appel à la mobilisation des Camerounais pour changer la situation. Il est nécessaire de mettre en place une politique économique qui favorise la croissance inclusive et le développement des secteurs productifs.