Éducation : des livres scolaires seront désormais imprimés localement

Éducation : des livres scolaires seront désormais imprimés localement

Une bonne partie du marché du livre sera confiée aux imprimeurs nationaux. Malgré la peur des délais de livraison et la qualité des manuels scolaires, les quotas ont été définis la semaine dernière à Yaoundé. 

 

La concertation organisée le 12 janvier 2023 à Yaoundé par le Conseil national d’agrément des manuels scolaires et des matériels didactiques a été satisfaisante pour les imprimeurs et éditeurs locaux. Consacrée à l’examen de l’instruction du Premier ministre, chef du gouvernement, relative à l’impression des livres scolaires localement, elle a débouché sur une série de mesures

Les nationaux obtiennent 100% d’impression des livres monochromes; 50% des livres bichromie et 5% des livres quadrichromie. Sur ce dernier point, ils avaient proposé 25% mais le Conseil leur a accordé 5%. «Notre savoir-faire avec le temps, permettra aux autorités de comprendre que nous pouvons produire localement tous ces livres. C’est l’objectif que nous nous fixons aujourd’hui», ambitionne Antoine Djomo, président du Syndicat et de la mutuelle des imprimeurs du Cameroun.

 

Les proportions d’impression au Cameroun seront graduelles jusqu’à atteindre les 50% tels que instruit par le PM. «Donc on peut dire que la rencontre a été fructueuse. Nous avons posé les jalons pour un futur radieux pour l’industrie du livre au Cameroun», se félicitent les syndicalistes. Une plate-forme d’échanges sera mise sur pied dans le but de matérialiser les résolutions de la réunion de Yaoundé. Celles-ci seront inscrites dans les cahiers de charges des éditeurs étrangers ou nationaux qui soumissionnent pour gagner un marché d’édition dès la rentrée scolaire 2023/2024.

 

Si tout semble prometteur pour l’industrie du livre local, les imprimeurs et éditeurs sont convaincus que «rien ne peut se faire normalement si les taxes continuent d’être appliquées sur les intrants alors que le produit fini ne supporte aucune taxe».

 

Didier Ndengue